Art et Environnement Numérique 2024-2025
séances les vendredi à 16h en Amphi des loges
8 novembre : Bruno Pace
Fasciné·e par la tendance de la matière à s'auto-organiser en formes vivantes et par la perpétuelle générativité de complexité de l'Univers, Bruno Pace a grandi en étant curieux·se de différents domaines tels que la cosmologie, la biologie moléculaire, la musique, l'électronique, la biosémiotique, les (méta)mathématiques, la linguistique, la ((méta)méta)physique et la cuisine. Entre 2002 et 2020, Bruno a suivi un parcours de recherche scientifique, passant par l'ingénierie de systèmes, la physique statistique, la physique de l’information, les réseaux complexes, la biologie mathématique et la bioinformatique. Malgré tout l’attrait pour ces sujets de recherche, force était de constater qu’il lui manquait quelque chose dans ce processus scientifique qui prône l’effacement du sujet qui recherche - ainsi que l’universalité prétendue de ses approches -, qui ne met pas en question sa propre organisation politique ni ses formats rigides d’écriture. Et c’est à partir de cette position que la notion de recherche-création a contaminé sa pratique. Bruno occupe actuellement quelques-unes des frontières labyrinthiques inexplorées entre les arts, les sciences et la philosophie en utilisant différents médias — mots, vidéo, performance, son, dessin, jeux de cartes et installation — pour expérimenter différentes modalités de recherche-création avec l'émergence, les tresses, la queerité, le hacking et d'autres formes de reprogrammation des réalités.
https://editionsjou.net/2024/10/23/16/
https://cosmos.hotglue.me
15 novembre : Benjamin Gaulon
Depuis 2003, Benjamin Gaulon est artiste, chercheur et professeur. Il a notamment publié des travaux sous le nom de "Recyclism". Ses recherches portent sur les limites et les échecs des technologies de l'information et de la communication, l'obsolescence programmée, le consumérisme et la société jetable, la propriété et la protection de la vie privée, ainsi que l'exploration du détournement, du piratage et du recyclage. Ses projets peuvent être des logiciels, des installations, des projets hardware ou basés sur le web, des œuvres interactives, du street art et sont généralement open source. Il est actuellement directeur de NØ, une organisation à but non lucratif dont la mission est de soutenir et de promouvoir la recherche et les pratiques émergentes en matière d'art et de design qui traitent des impacts sociaux et environnementaux des technologies de l'information et de la communication, en France et au-delà. Il est le PDG de l'IoDT, l'Internet of Things Institute, et l'organisateur de NØ SCHOOL NEVERS. Il a été professeur associé à la New School Parsons Paris, où il a été directeur du programme MFA Design + Technologie et du programme BFA AMT (Art, Media and Technology), qu'il a développé et lancé en 2013. Auparavant, il a été chargé de cours au National College of Art and Design de Dublin, chercheur associé au CTVR / Centre de recherche en télécommunications (Trinity College) et directeur de Data 2.0 (Dublin Art and Technology Association) à Dublin. Depuis 2005, il anime des workshops et donne des conférences en Europe et aux États-Unis sur les déchets électroniques et le piratage / recyclage du matériel informatique. Les participants de ces workshops explorent le potentiel des technologies obsolètes de façon créative et trouvent de nouvelles stratégies pour le recyclage des déchets électroniques.
http://www.recyclism.com
22 novembre : Stéfane Perraud
Stéfane Perraud est plasticien, il vit et travaille à Paris. Il développe des œuvres où l’art, la technique, la science et la fiction se rencontrent. Depuis quelques années, il s’intéresse aux déchets sous toutes ses formes, ils les réaniment et les hybrides pour en créer de nouvelles formes et de nouveaux récits. Dans cette exploration, il nourrit son travail de physique nucléaire, de géographie, de littérature contemporaine et archaïque, de techniques de pointe, anciennes ou perdues. Son travail est intimement lié au minéral et au vivant, à la matière et à l’énergie ce qui le pousse régulièrement à collaborer avec des écrivains, des musiciens, des artisans et des scientifiques.
Son travail est présenté dans de nombreuses expositions en France et à l’étranger, dans des lieux tels que le Bal, la Plateforme 10 à Lausanne, Les Abattoirs deToulouse, au Lieu Unique, le 104, le Musée des Arts Décoratifs de Paris, le Musée de la Chasse et de la Nature, le Collège des Bernardins ou à Imal en Belgique, à la Friche Belle de Mai à Marseille, au Centre d’Art de Manoa à Hawaï, la Chambre Blanche au Québec, à la Triennale de Milan... Il participe également à de nombreuses foires d’art contemporain telles que YiA art Fair, Drawing Now, Volta Basel, Art Paris, Choices Paris...
Il collabore avec metteurs en scène et chorégraphes (Trajal Harrell, Eli Commins, Ali Moini) et se produit au MoMa, au le Barbican à Londres, à l’Impulz Tanz à Vienne, au Festival d’Automne à Paris et au Schauspielhaus de Zurich.
29 novembre : Dominique Peysson et Diane Rabreau
Diane Rabreau détourne les outils de cartographie numérique en inventant un service d'exploration personnalisé [Diane Goes for you], puis un moteur de recherche qui propose des enquêtes imaginaires sur le terrain [la SATEX - Agence Spatiale d’Exploration des Mystères de la Vue Satellite]. Elle crée une entreprise de voyage par téléphone qui génère des dessins et des récits récoltés à travers le monde [le Télétour du Monde], fabrique un moyen de transport pour des voyages motorisés à l'aveugle [la Boiture]. Elle mène une investigation autour d'une forêt d'arbres tordus et élabore une forme de tourisme imaginaire autour de cette destination mystérieuse [la Forêt Tordue], part à la conquête d'un château en occupant son domaine sous tente [Urselie], organise des visites guidées par ordinateur [Promenades dans les frontières du wifi]. Sous sa casquette de travailleuse sociale, elle embarque des publics dans des randonnées sur une ligne intercommunale [Rando sauvage sur la frontière invisible], sur la trace de chats ou d'escargots dans la commune [Enquête Animale] coécrit une docufiction pendant une colonie de vacances [Finistère Mystère]. Ces tentatives s’inscrivent dans une recherche de mouvement, de connexions et de transversalité : faire des ponts entre des milieux, repenser l'idée qu'on se fait du cadre, de la limite. Guidée par la conviction que l’humain a besoin de jouer et de (se) raconter des histoires, l'eXpLoRaTiOn (de nos rues à nos rêves, du virtuel à l'imaginaire, du vrai ou du faux et de l’entre-deux) devient le point de départ d'expériences physiques et sensibles de notre environnement immédiat.
-> http://dianerabreau.fr
Dominique Peysson
Le travail artistique de Dominique Peysson engage une réflexion et un travail transdisciplinaire sur la vie et son intrication avec les processus techniques, sur les fusions et les hybridations entre le vivant et les technosciences. Elle explore des formes d’interaction vivant-technologie imaginaires, à différentes échelles de taille : celle des protocellules et leur évolution graduelle vers la matière vivante, des exosquelettes pour insectes et des vélos pour escargots ou des processus d’évolution dirigée par l’homme… D’un accès très direct en premier abord, ses œuvres proposent cependant une entrée par le sensible à des questionnement majeurs de notre société actuelle, où les technosciences remodèlent nos modes de vie, nos relations, nos institutions et la société dans son ensemble.
Dominique Peysson est artiste plasticienne, après avoir été chercheuse en physique. Elle a deux thèses, en physique et en art contemporain. Elle s’est formée et a enseigné à EnsadLab Paris (le laboratoire de recherche des Arts Décoratifs) et été ATER à l’Université Gustave Eiffel. Elle expose régulièrement en France et à l’étranger, et a reçu le prix STARTS Vertigo. Ellet est l’autrice de nombreuses publications, dont l’ouvrage L'Image-Matière, chez Dis Voir Ed.
6 décembre : Jack Stenner (en visio de Floride, sous réserve)
13 décembre : Martin Lalonde (en visio de Montréal)
Martin Lalonde est professeur agrégé à l’École des arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal. Il œuvre à titre de spécialiste de la didactique des arts plastiques et médiatiques auprès des adolescents et des pédagogies innovantes. Ses recherches s’intéressent à la médiatisation des environnements d’enseignement et d’apprentissage en arts visuels par les technologies numériques mobiles. Ses plus récents travaux abordent l’impact de l’augmentation virtuelle des environnements éducatifs et des technologies immersives sur la motivation et l’engagement des apprenants en contexte scolaire interdisciplinaire. On retrouve de plus parmi ses champs d’intérêt les fondements théoriques et pratiques des curriculums de formation en arts, l’impact des réseaux sociaux et de l’image conversationnelle sur les littératies médiatiques multimodales, les méthodologies de recherche-design et de recherche visuelle ainsi que la sociologie de l’éducation artistique. M. Lalonde a publié dans les principales revues de recherche internationales du champ de l’éducation artistique (Visual Art Research, Art Education, Studies in Art Education), en plus de présenter des communications revues par les pairs au Canada et à l’international. Récipiendaire en 2018 de la bourse d’études postdoctorale du FRQSC (2019) pour le projet Les compétences en littératies médiatiques multimodales des adolescents dans la lecture et la production de récits narratifs, il a été membre actif de la Chaire en littératie médiatique multimodale dirigée et participe aux séminaires, colloques, recherches et publications du Groupe de recherche en littératie numérique depuis 2015. M. Lalonde est également membre de Figura. Il est co-chercheur dans le programme de recherche Éduquer à la littératie numérique : communication, culture et création (axe 3-création numérique). De plus, il collabore activement aux activités de recherche et de transfert de Lab- yrinthe, le Laboratoire virtuel québécois de l’édition et de l’éducation aux œuvres numériques, financé dans le cadre des activités du partenariat Littérature québécoise mobile.